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PETITITON : BUDGET BAYROU, CA SUFFIT !

La CGT a été à l'initiative d'une pétition intersyndicale contre la violence des reculs sociaux contenus dans le projet de budget Bayrou.
Après avoir alerté dans les médias et les syndicats, la CGT a œuvré pour gagner une expression intersyndicale claire de sorte que l'ensemble des organisations syndicales parlent d'une même voix.
Ce qui détermine la réussite d'une pétition, ce sont celles et ceux qui vont la relayer d'où la nécessité qu'elle soit très partagée dans les organisations, les syndicats et auprès des syndiqué-e-s.
COMMUNIQUE DE PRESSE : BUDGET BAYROU

Avec ses annonces, le Premier ministre vient d’ouvrir un chantier aussi brutal qu’idéologique. Ce n’est pas un plan d’économies, c’est une déclaration de guerre aux droits des travailleuses et des travailleurs. Le gouvernement responsable de la situation économique du pays ne se remet jamais en cause notamment sa politique de l'offre.
Au lieu d’ouvrir les yeux sur les urgences sociales – salaires, conditions de travail, santé, éducation, climat – le gouvernement choisit de faire payer une nouvelle fois les travailleur·euses, notamment les privé·es d’emploi, et stigmatise les agent·es du service public. Au lieu de mettre à contribution ceux qui sont responsables du déficit, les plus riches et les grandes entreprises qui ont bénéficié de 73 Milliards de baisse d'impôts chaque année et touchent 211 milliards d'aides publiques, le gouvernement fait encore payer l'addition aux travailleuses et aux travailleurs, aux retraité·es et précaires.
Au menu : une cure d'austérité sans précédent pour le monde du travail :
Une "année blanche", c'est à dire le gel des pensions des retraité·es, des prestations sociales (aides au logement, allocation adulte handicapés, allocations familiales...), des budgets des services publics, des salaires des fonctionnaires et l'augmentation des impôts et de la CSG. Cela se traduira donc par un appauvrissement de chacune et de chacun de plusieurs centaines d'euros chaque année ;
Après nous avoir volé 2 ans de vie, le gouvernement veut nous imposer 2 jours de travail gratuit avec le vol de 2 jours fériés, dont le 8 mai, jour de la victoire contre le nazisme !
Déremboursements des médicaments et des consultations, notamment pour les malades en affections de longue durée ;
Suppression de 3000 postes de fonctionnaires et de nombreuses agences de l'Etat, et non-remplacement d'un fonctionnaire sur trois. C’est moins de pompiers, d'infirmier·es, d’enseignant.e.s...
Braderie du patrimoine de l'Etat et privatisations ;
Un nouveau tour de vis, le plus violent de tous, pour les privé·es d'emploi dont les droits ont déjà été divisés par 2 depuis qu'Emmanuel Macron est Président de la République ;
La volonté d'imposer une remise en cause tous azimuts des droits des salarié·es avec des mesures qui pourraient être prises par ordonnance dès l'automne
Par contre, la nécessaire justice fiscale est encore une fois renvoyée aux calendes grecques.
La CGT dénonce avec la plus grande fermeté cette fuite en avant austéritaire.
Le premier ministre ose expliquer aux travailleuses et aux travailleurs qu'il faut travailler plus sans dire un mot sur les centaines de milliers de licenciements en cours et sur le naufrage de la politique de l'offre qui a coulé nos finances publiques sans réindustrialiser le pays.
Ces annonces sont tout aussi injustes qu’inefficaces. Elles auront un impact récessif violent et ne feront qu'amplifier les difficultés économiques du pays. Elles vont plonger des milliers de familles dans la pauvreté qui atteint déjà un niveau record notamment chez les femmes et les jeunes. On ne soigne pas les finances publiques en saignant les droits sociaux et les services publics !
Ces annonces, faites-en plein cœur de l’été, alors que des millions des travailleurs et de travailleuses ne peuvent pas partir en vacances, sont en total décalage avec les attentes du monde du travail. Elles bradent notre avenir en tournant le dos aux investissements indispensables pour la transition écologique, la recherche et l'éducation, la santé, l’industrie.
Le Premier ministre reconnaît lui-même qu'il n'est pas en situation d'imposer sa cure d’austérité et d'appauvrissement. Rien n'est joué ! L'heure est à préparer la mobilisation. La CGT mettra tout en œuvre pour empêcher ces violents reculs sociaux
RAPPORT SENATORIAL : LA GABEGIE DES AIDES PUBLIQUES AUX GRANDES ENTREPRISES

La commission d’enquête sénatoriale sur l’utilisation des aides publiques aux grandes entreprises et à leurs sous-traitants a publié son rapport hier matin.
Comme l’a soulevé la CGT lors de son audition par la commission, Il relève qu’aucun tableau de bord ne permet de connaître le montant de ces aides, attribuées à travers plus de 2 000 dispositifs et estimées par la commission à « au moins 211 milliards d’euros en 2023 », alors que le nombre de plan de licenciements a doublé entre 2022 et 2024 et que les défaillances d’entreprises se multiplient (64 000 en 2024).
A l’heure de l’austérité budgétaire, au détriment des travailleuses, des travailleurs et de la population, la CGT a dénoncé la multiplication par 18 de ces aides depuis 1979, sans ciblage en fonction des besoins, ni suivi, ni contrôle, ni sanction vis-à-vis des entreprises qui les perçoivent puis licencient, délocalisent, tout en versant des dividendes record (multipliés par 5 depuis 2010) alors que les salaires réels ont diminué de 1,6% depuis 2012 et que le nombre de travailleurs pauvres s’étend.
Les entreprises françaises sont celles qui ont vu leurs impôts, nets des aides publiques, diminuer le plus fortement en Europe sur les 30 dernières années, sans les effets escomptés sur l’emploi. Ces mesures ont donc surtout servi à soutenir les profits et surtout le versement de dividendes pendant que le déficit commercial se creusait, les difficultés industrielles s’accentuaient et les finances publiques se dégradaient par manque de recettes.
Ce rapport, qui préconise un choc de transparence, de rationalisation, de responsabilisation et d’évaluation de ces sommes colossales, est un point d’appui pour pousser nos revendications auprès des décideurs et des employeurs, comme l’obligation pour les entreprises de rembourser des aides lorsqu’elles délocalisent, qu’il reprend dans ses recommandations.
Le sujet est donc dans le débat public, il a un lien avec le consentement à l’impôt et l’opinion de la population sur l’efficacité des politiques publiques, l’abstention et le vote d’extrême droite. Une asymétrie inacceptable existe avec ce que l’on demande aux citoyens en contrepartie du RSA, qui ne permet que de survivre.
La CGT porte la conditionnalité des aides publiques aux entreprises à des critères économiques, sociaux et environnementaux, la transparence vis-à-vis des représentants des salariés et des droits d’intervention jusqu’au droit de veto dans la stratégie des entreprises. Ce rapport utile nous donne des arguments supplémentaires pour les obtenir.
Union Départementale CGT des Landes

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